Denis Dollfus' Blog

Le serveur Web Apache à son plus bas depuis 9 ans

Le célèbre serveur Web open-source Apache perd des parts de marché. Comparé à ses concurrents, il est aujourd'hui revenu à son niveau d'août 1998 avec 51% des sites Web sous Apache, à comparer avec un plus haut à 70% en novembre 2005. Les serveurs Web de Microsoft (IIS) restent relativement loin derrière avec 34% des sites.

Outre une réelle croissance du nombre de serveurs sous IIS, la cause de la chute récente d'Apache semble être le basculement des serveurs de Blogger (gérés par Google) d'Apache vers le serveur Web de Google, GFE (pour Google Front End).

Paradoxalement, la multiplication des alternatives à IIS pourrait bientôt faire d'IIS le leader...

netcraft.com

Source : compte-rendu d'août 2007 de Netcraft http://news.netcraft.com/archives/2007/08/06/august_2007_web_server_survey.html

Astoria : vers le Web 3.0 ?

Le mythe d'un Web entièrement connecté dans lequel chaque application Web exploite les services d'autres applications Web est en voie de devenir réalité grâce aux mashups, micro-format et protocoles REST. Mais il demeurera sans doute plus proche du mythe que de la réalité tant qu'un standard de communication entre sites (et entre sites et navigateur) n'aura émergé. Aujourd'hui chaque site Web 2.0 (Netvibes, WebWag, mais aussi eBay, Google, Amazon, Facebook, etc.)  propose sa propre syntaxe et sémantique pour exposer données et services. Que le format d'échange soit toujours XML ne suffit évidemment pas à créer un standard : il manque une méthode uniforme d'écriture des requêtes. Quand elle existera et qu'elle sera adoptée en masse, le nombre d'applications Web de type mashup pourrait bien exploser (Web 3.0 ?).

Le projet Astoria va dans ce sens. Issu des labos de Microsoft, propose une façon simple et puissante d'exposer les données d'un site Web à la mode REST. Quelques exemples parlent d'eux-même :

http://myserver/data.svc/Customers[1234]
Retourne le client dont l'identifiant (la clé primaire) est 1234.

http://myserver/data.svc/Customers[1234]/Orders
Retourne la liste des commandes du même client.

http://myserver/data.svc/Customers[1234]/Orders[Active eq true]
Retourne la liste des commandes actives du client susdit.

Et on peut ordonner, filtrer et trier en requêtant le serveur avec des URLs telles que :

http://myserver/data.svc/Customers[1234]/Orders[Active eq true]?$orderby=OrderDate

Les opérations de mise à jour, de création et de suppression sont définies en spécifiant le verbe PUT, POST ou DELETE du protocole http.

Et voici un exemple "live" :
http://astoria.sandbox.live.com/encarta/encarta.rse/Areas[name eq 'Geography']

L'équipe Astoria offre depuis peu aux développeurs un espace de 100Mo et une API Ajax et Silverlight. Et elle est passé du mode incubation au mode production (Cf. le blog de l'équipe http://blogs.msdn.com/astoriateam/default.aspx)

Et Google Base Data API ?

On compare parfois l'approche d'Astoria à celle de Google Base API ou d'Amazon S3 (voir liens ci-dessous). Mais il y a une différence fondamentale. Les services de stockage de Google et d'Amazon sont centrés sur eux-mêmes, ils n'ont d'autre objectif que de servir Google Base et Amazon S3. A l'inverse Astoria peut être téléchargé et installé sur votre site Web pour permettre à d'autres applications clientes (serveur ou RIA) de voir vos services et données d'une façon rationnelle et bien documentée, à défaut d'être standard.

Liens :

Introduction à Astoria (.doc) http://astoria.mslivelabs.com/Overview.doc
Page d'accueil Astoria http://astoria.mslivelabs.com/
Comparaison Google Base API / Astoria : http://www.25hoursaday.com/weblog/2007/07/13/GoogleBaseDataAPIVsAstoriaTwoApproachesToSQLlikeQueriesInARESTfulProtocol.aspx

Développer des applications Facebook avec .Net

De l'avis de beaucoup, le succès de Facebook, comparé aux autres services de "social networking", est en grande partie dû  à l'abondance d'applications que chacun peut ajouter à sa page d'accueil Facebook. Et cette abondance est rendue possible par l'ouverture des interfaces de programmation (API) de Facebook, ingrédient désormais indispensable du Web Nouvelle Vague (ok, 2.0 si vous voulez). API ouvertes pour le développement et viralité pour le marketing, voilà un cocktail qui devrait séduire les développeurs.

Inutile de réinventer la roue en attaquant directement les API Facebook, il existe déjà des surcouches dans diverses technologies, Java, Lisp, Ruby, etc. Les développeurs .Net ont le choix entre quatre API .Net, listées plus loin. Je n'ai pas trouvé de comparatif entre ces différentes approches, la seule chose certaine c'est que toutes sont très récentes et en évolution/correction constante, mais ça n'étonnera personne. Quelqu'un a-t-il déjà évalué tout ou partie de ces API ?

Microsoft : Facebook Developer Toolkit
Nikhil Kothari : Facebook.Net
Jay Lagorio : Facebook Client Library for VB.NET
Steve Trefethen : Visual Studio Starter Kit for Facebook application development

Le point de départ le plus à jour pour ce qui concerne Facebook sous .Net est probablement le Wiki de Facebook dédié aux développeurs.

Diggs français : Wikio loin devant

Les clones de Digg.com se livrent une guerre de traffic sans pitié. A ce jeu, Wikio surpasse clairement ses concurrents depuis 4 mois, après avoir longtemps été dans les roues de Scoopeo.

C'est en tout cas ce que montrent les données recueillies par Alexa :

(Cliquez pour agrandir)

Voilà une bonne occasion de tester ces services, je vais de ce pas publier ce "scoop" sur Wikio et Scoopeo...

Une faiblesse de Skype révélée par Windows Update

Sur le blog de Skype, Villu Arak explique que les redémarrages de machines membres du célèbre réseau peer-to-peer, redémarrages consécutifs  à une mise à jour de Windows, ont mis Skype KO pendant deux jours. Pour rappel, les mises à jour de Windows distribuées automatiquement par Windows Update sont appliquées par défaut (l'utilisateur peut changer cette configuration) tous les deuxièmes mardi de chaque mois à trois heures du matin.

Villu souligne que "cet évènement a révélé un bug passé inaperçu jusqu'ici au sein de l'algorithme d'allocation des ressources". On comprend qu'en effet un réseau peer-to-peer ne devrait pas être sensible à l'arrêt de machines d'un fuseau horaire alors que les millions de machines des autres fuseaux horaires restent (ou redeviennent) disponibles. Pour le moment d'ailleurs on ne note sur Internet aucune trace de dysfonctionnement d'autres logiciels peer-to-peer (BitTorrent, eDonkey, ...).

Cet évènement souligne cependant l'empreinte de Microsoft sur l'écosystème informatique de notre planète.

Le côté obscure du Web 2.0

L'avènement du Web est l'évènement le plus grand, le plus complexe et le plus surprenant de la planète.
Le Web 2.0 est une conscience collective supérieure.
Le collectif est le summum de la sagesse.
Etc., etc.

Marre des poncifs élogieux à propos du Web ? Envie d'entendre d'autres sons de cloche ?

"Dès que nous tenons une opinion, elle nous tient" disait Alain¹. Débattez vous donc en suivant le blog de Francis Pisani, journaliste indépendant spécialiste des réseaux (sociaux, culturels...), qui se fait un devoir d'analyser les arguments qui s'opposent aux louanges habituelles du Web.

Contre web2: Jaron Lanier
L’amoralité de web 2.0

(1) Il existe en effet de nombreux sites farcis de citations. J'aime bien celle-ci, qui n'a rien à voir : "Ce qui est simple est faux, ce qui est compliqué est inutilisable." (Paul Valery). Et celle-ci, qu'a longtemps inséré sous sa signature un développeur hors pair, Igor Tandetnik : "For every complex problem, there is a solution that is simple, neat, and wrong." (H.L. Mencke).

Tests unitaires : dummies, fakes et autres mocks

Le développement de tests unitaires se heurte souvent à des choix délicat quand il s'agit de remplacer un ou plusieurs composants serveurs pour s'assurer que les tests sont bien unitaires, c.-à-d. ne sollicitent que les composants à tester : suffit-il d'implémenter l'interface du composant serveur, faut-il implémenter chacune des méthodes, faut-il aller jusqu'à feindre le comportement (temporel, exceptions, ...) des composants ?

Gérard Meszaros, dans un livre paru en mai, propose pour y voir plus clair une taxonomie des différents type de copie de classes : Dummy, Stub, Spy, Fake, Mock, du plus simple au plus complet. C'est une proposition qui semble faire consensus à lire les articles qui s'y rapportent, par exemple sur le blog de Martin Fowler ou sur MSDN magazine.

Microsoft favorise le P2P

.Net 3.5, la prochaine mouture du framework .Net de Microsoft, actuellement disponible en version béta 2, comprendra des classes spécialement conçues pour faciliter le développement d'applications Peer-to-Peer. Réunies dans l'espace de nom System.Net.PeerToPeer, ces classes formalisent les trois étapes "standard" d'un système P2P : découvrir les machines peers, s'y connecter et communiquer.

L'article MSDN Get Connected With The .NET Framework 3.5
Téléchargement du framework .Net 3.5 béta 2

Sur SourceForge, on crée 4 projets Java pour 1 projet .Net

Malgré le succès de .Net, le nombre de créations de projets Java sur le site sourceforge demeure quatre fois supérieur au nombre de créations de projets .Net. Les chiffres que j'ai compilés plus ou moins régulièrement depuis un an ne montrent aucun fléchissement de la différence entre création de projets Java et .Net.

Pour être complet il faudrait prendre en compte les autres sites d'hébergement de projets open-source, notamment codeplex.com, qui héberge 2040 projets .Net.

Microsoft agite l'Open Source

Les initiatives de Microsoft envers l'open source se font plus nombreuses. Après la mise en place réussie de CodePlex.com, site d'hébergement de projets open-source autours des technologies Microsoft qui contient plus de 2000 projets, après le soutient au projet .Net pour Linux et quelques déclarations sur les 235 brevets Microsoft violés par l'open-source, voici que Microsoft soumet deux de ses licenses open-source au comité OSI (Open Source Initiative) pour déterminer leur conformité à la définition de l'open source.

Microsoft Submits Two Licenses for Open Source Approval
Torvalds attacks Microsoft's open-source strategy